
LEXIQUE
Mes concepts clés expliqués
J’utilise un vocabulaire qui m’est propre. Ce ne sont pas des concepts à collectionner intellectuellement, mais des pointeurs vers une expérience directe. Voici ce que ces mots signifient dans mon approche.
Véritable Acceptation
Définition courte :
La reconnaissance radicale, lucide et totale de ce qui est, sans résistance, sans jugement, sans histoire.
Ce que ce n'est pas :
Résignation, soumission, déni, positivisme naïf.
Ce que c'est :
La reconnaissance que ce qui est, est. Que résister à ce qui est ne change pas ce qui est, mais ajoute de la souffrance à la souffrance. C'est l'espace depuis lequel l'action juste peut émerger.
Version longue :
La véritable Acceptation est au cœur de ma vie et de mon travail. C'est une reconnaissance vécue, incarnée, pas un concept mental. Elle ne se force pas, elle se reconnaît. C'est voir la justesse à l'œuvre en toute chose. Pas parce que tout est "bien" ou "parfait", mais parce que ce qui est, est déjà là. Cette Acceptation radicale ne t'empêche pas d'agir. Au contraire, elle te permet d'agir depuis l'espace juste plutôt que depuis la réaction égotique. Elle distingue plusieurs niveaux : intellectuelle, émotionnelle et totale. Le niveau total, c'est quand il n'y a plus « personne » qui accepte. Il y a juste ce qui est, reconnu pour ce que c’est.
Splendeur
Définition courte :
Ta Nature véritable, ce que tu es au-delà de toutes les identités, toutes les histoires, toutes les limitations.
Ce que ce n'est pas :
Un état à atteindre, une récompense spirituelle, quelque chose que tu dois mériter ou développer.
Ce que c'est :
Ce que tu es déjà, toujours, au niveau de l'Absolu. La magnificence de ton être, avant toute contraction en "moi".
Version longue :
La Splendeur, c'est le fond de ce qui est. C'est la Nature immuable, la présence pure, la conscience illimitée. Ce n'est pas quelque chose que tu dois chercher ou atteindre. C'est déjà là. Le travail n'est pas de créer la Splendeur, mais de reconnaître ce qui voile sa reconnaissance. La Splendeur n'est pas perdue, elle est juste non reconnue. Tout mon accompagnement vise cette reconnaissance.
Êtreté
Définition courte :
État pur d'être en train d'être, tout en étant conscient d'être. Présence lucide de la conscience à elle-même.
Exemple court :
Sans chercher ni à penser ni à sentir, je suis simplement conscient d'être l'Être. C'est l'Êtreté.
Version longue :
L'Êtreté, c'est l'espace de pur être. Pas "je suis quelqu'un", mais "je suis". Juste ça. Sans intention, sans mouvement, sans mental. C'est la vibration nue de l'Être qui sait qu'il est, sans objet ni direction. La présence consciente d'elle-même, sans contenu, sans forme. Ce qui reste quand tu lâches toutes les histoires sur qui tu es. C'est ce que tu es au plus profond, avant que l'ego ne construise ses identités multiples. L'Êtreté est toujours là, disponible, mais masquée par l'agitation mentale et l’identification au personnage.
Origine du terme :
Inspiré du mot anglais beingness, l'Êtreté est née de ce besoin de nommer en français cette qualité d'être pur.
Mental infini
Définition courte :
La conscience illimitée, avant qu'elle ne se contracte en "moi" et "mon mental personnel".
Ce que ce n'est pas :
Ton mental personnel, tes pensées, tes croyances, ton intellect.
Ce que c'est :
Le champ de conscience lui-même, vaste, illimité, dans lequel toutes les pensées apparaissent et disparaissent.
Version longue :
Le Mental infini n'est pas "ton" mental. C'est la conscience universelle, le champ dans lequel tout apparaît. Ton mental personnel est une contraction de ce Mental infini. Comme une vague qui croit être séparée de l'océan. Reconnaître le Mental infini, c'est reconnaître que tu n'es pas cette petite vague. Tu es l'océan lui-même.
Conscience-Présence
Définition courte :
État pur et permanent d'être conscient d'être. La présence éveillée qui observe tout, arrière-plan stable dans lequel toutes les expériences apparaissent et disparaissent.
Exemple court :
Ce qui lit ces mots en ce moment. Pas les mots, pas les pensées sur les mots, mais ce qui est conscient que les mots sont lus. Au lieu de pointer ta conscience vers l'extérieur comme une lampe torche, retourne-la vers elle-même et découvre que tu es l'espace inchangé dans lequel tout apparaît.
Version longue :
La Conscience-Présence, c'est la présence éveillée qui observe tout. Les pensées vont et viennent. Les émotions surgissent et s'évanouissent. Le corps change constamment. Mais la Conscience-Présence reste. Elle est le témoin stable de toute l'expérience changeante.
C'est un retournement instantané de la conscience sur elle-même. Au lieu de se projeter vers les objets, la conscience se reconnaît comme source immuable de toute perception. Elle ne regarde pas les choses : elle est la Vision.
La Conscience-Présence ne change pas, ne se modifie pas, n'arrête jamais d'être consciente. Elle est la conscience infinie, la trame de fond qui soutient et voit toute chose. Conscience qui se reconnaît être conscience, silencieuse, nue, présente à ce qui est sans jamais être modifiée par ce qui est.
C'est l'écran immuable sur lequel dansent toutes tes expériences changeantes, sans jamais cesser d'être conscient. Reconnaître la Conscience-Présence, c'est reconnaître ce que tu es vraiment. Pas le contenu de ton expérience, mais ce qui est conscient du contenu.
Origine du terme :
Inspiré du mot anglais awareness.
Nature Véritable de l'Être
Définition courte :
Ce que tu es réellement, au niveau de l'Absolu. Pure conscience, pure présence, pure liberté.
Ce que ce n'est pas :
Ton corps, ta personnalité, ton histoire, tes rôles sociaux, ton identité personnelle.
Ce que c'est :
L'être pur, avant toute identification. Ce qui reste quand toutes les couches de conditionnement sont vues au travers.
Version longue :
Ta Nature pure n'est pas quelque chose que tu dois devenir. C'est ce que tu es déjà, toujours. Mais tu ne le reconnais pas parce que tu es identifié aux pensées, aux émotions, au corps, à l’histoire. La Nature immaculée est libre, vaste, illimitée. Elle ne souffre jamais, ne manque de rien, n'a peur de rien. Reconnaître ta Nature véritable ne veut pas dire que ton expérience humaine disparaît. Ça veut dire que tu n'es plus identifié uniquement à cette expérience. Tu sais ce que tu es vraiment.
Absolu / Relatif
Définition courte :
Deux niveaux de réalité. L'absolu : la vérité ultime, immuable. Le relatif : l'expérience changeante, le monde des formes.
Exemple court :
absolu : "Je suis conscience pure, libre, éternelle."
relatif : "J'ai un corps, des émotions, je vis des défis, je traverse des épreuves."
Version longue :
Beaucoup d'approches spirituelles confondent ces deux niveaux. Elles spiritualisent le Relatif ("tout est parfait, il n'y a rien à faire") ou relativisent l'Absolu ("ta vraie nature est juste un concept"). Au niveau de l'Absolu, tu es déjà libre, déjà entier. Rien à faire, rien à changer, rien à atteindre. Au niveau du Relatif, tu vis une expérience humaine qui demande à être honorée, respectée, vécue. Ces deux niveaux ne sont pas en contradiction. Ils coexistent. L’art de vivre, c'est naviguer entre les deux avec en toute conscience.
Ego
Définition courte :
Le système d’exploitation de l'incarnation (en apparence). Le système d'identité personnelle, de survie, de navigation dans le monde.
Ce que ce n'est PAS :
Un ennemi à détruire, une maladie à guérir, quelque chose à améliorer.
Ce que c'est :
Un outil, un système, nécessaire pour fonctionner comme être humain. Le problème n'est pas l'ego, c'est l'identification à l'ego.
Version longue :
L'ego, c'est ce qui te permet de dire "je", de te repérer dans l'espace et le temps, de fonctionner dans le monde relatif. Sans ego, tu ne pourrais pas avoir une vie humaine. Là où plusieurs se perdent, c'est quand on croit que l’on est cet ego. Quand on s'identifie totalement à cette petite identité séparée, limitée, effrayée qui reste illusoire. L'ego n'est pas mauvais. Il est juste inapproprié comme identité ultime. Quand l'identification se dissout, l'ego reste. Mais il devient un serviteur, pas un maître.
Justesse
Définition courte :
Ce qui est approprié dans le moment, sans jugement de bien ou mal. La reconnaissance que tout est à sa juste place.
Exemple court :
Comme le père qui achète de nouvelles chaussures à sa fille parce que ses pieds ont grandi. Les anciennes chaussures ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles ont simplement fait leur travail. Maintenant, d'autres chaussures sont appropriées. La reconnaissance de cela et l’achat des nouvelles chaussures à la bonne taille pour la fillette, c’est ça, la justesse.
Version longue :
La justesse, ce n'est pas un principe moral. Ce n'est pas "c'est juste donc c'est bien". C'est la reconnaissance que chaque chose a sa place, son moment, son rôle. Les anciennes chaussures étaient justes quand les pieds étaient petits. Les nouvelles sont justes maintenant que les pieds ont grandi. Pas de jugement, pas d'opposition. Simplement la reconnaissance de ce qui est approprié. Cette reconnaissance vient d'un espace d'amour, de respect, de lucidité. C'est une posture souveraine qui voit clair et agit depuis cette clarté.
Posture souveraine
Définition courte :
Une posture alignée, lucide, responsable, aimante. Simplement présente, consciente et agissant depuis l'espace juste.
Ce que ce n'est pas :
Du contrôle, de l'autoritarisme, de l'arrogance spirituelle.
Ce que c'est :
Une posture d'autorité intérieure, de clarté, de présence. Tu te tiens debout dans ta vérité, sans violence, sans compromission.
Version longue : La posture souveraine, c'est un espace créateur intérieur sans jugement. Elle reconnaît simplement ce qui est approprié maintenant et agit depuis cet espace. C'est une posture d'amour, d'objectivité et de responsabilité. En cette posture souveraine, tu n'es pas en guerre avec ce qui est. Tu n'es pas en opposition. Tu reconnais, tu honores et tu agis depuis l'alignement.
Divine Nonchalance
Définition courte :
L'espace de détente profonde, de lâcher-prise ultime, où l'action pure émerge sans effort.
Ce que ce n'est pas :
De la paresse, de l'indifférence, du je-m'en-foutisme.
Ce que c'est :
Une qualité d'être détendue, confiante, où tu laisses la vie se déployer sans forcer, sans contrôler.
Version longue :
La Divine Nonchalance, c'est quand tu lâches la corde. Tu arrêtes de pousser, de tirer, de contrôler. Tu te détends dans ce qui est. Et depuis cet espace de détente, tu es disponible pour être réceptif aux invitations de la vie. C'est l'action alignée qui vient de la Splendeur. C'est un état de grâce, de flow, où tout se fait sans effort.
Ça ne veut pas dire ne rien faire. Ça veut dire faire en te laissant porter, comme l'artiste qui commence sa toile. Il sait que ce qui émergera sera parfait. Pas parfait dans le sens de "mesuré au millimètre", mais parfait parce que c'est cela. C'est un parfait libre de jugement, d'évaluation ou de culpabilité.
La Divine Nonchalance, c'est accueillir la vie comme elle se présente en te sachant porté par la Grâce.
Ouverture
Définition courte :
Disposition intérieure qui ne s'oppose à rien. Disponibilité totale à ce qui est, sans résistance ni préférence.
Exemple court :
Le Oui primordial, le mouvement même de la vie qui ne refuse rien.
Version longue :
L'Ouverture ne cherche pas à comprendre ni à choisir : elle laisse être. Ce n'est pas un acte du moi, mais une qualité de la Présence elle-même. C’est le fond accueillant de tout ce qui apparaît.
C'est le Oui radical à la vie, à ce qui se présente et à ce qui n'est pas. Présence qui soutient tout, dans le visible ou l'invisible. C'est l’essence même de Dieu : le Oui inconditionnel.
L'Ouverture n'est pas un effort. C'est une reconnaissance. En elle, Dieu se reconnaît comme ce Oui absolu : Je Suis ce Oui, cette Ouverture.
Ces définitions ne sont pas des vérités absolues. Ce sont des pointeurs. Des invitations à reconnaître par toi-même ce qui est déjà là.
Jo
